Consommait-on des céréales au Paléolithique ?

Y avait-il des céréales au Paléolithique ?
Pas de céréales au paléolithique ? (craie de rue) – Monique Ubaldi

Consommait-on des céréales au Paléolithique ? 

Une équipe de chercheurs italiens a publié en 2015, dans la revue scientifique Proceedings of National Academy of Sciences, un article titré Multistep food plant processing at Grotta Paglicci (Southern Italy) around 32,600 cal B.P., résultant d’une étude qui démontre que les hommes du Paléolithique qui occupaient le site de Paglicci (grotte se situant dans les Pouilles, dans le Sud-Est de l’Italie) il y a 32 000 ans consommaient diverses céréales, dont ils broyaient les graines pour obtenir de la farine.


Les données archéobotaniques provenant de sites pré-agricoles d’Asie du Sud-Ouest et de Méditerranée orientale indiquent que les populations dépendaient d’une gamme beaucoup plus large d’aliments végétaux que les seuls tubercules et graminées riches en amidon.

Il est par ailleurs curieux d’affirmer le contraire, puisque les hommes ont mis les céréales en culture lorsqu’ils se sont sédentarisés.

Pourquoi l’auraient-ils fait s’ils ne les consommaient pas avant ?

Et comment auraient-ils planté quelque chose qui n’existait pas ? Les céréales sauvages existent encore aujourd’hui, elles poussent sous toutes les latitudes, ce sont des structures simples qui croissent et se répandent rapidement.

L’engrain sauvage


Né au Proche-Orient, l‘engrain sauvage il y a 100 000 ans, l’engrain sauvage n’a pas disparu depuis cette lointaine époque du début de la domestication et reste répandu sur une aire assez vaste qui couvre une grande partie de la Turquie centrale jusqu’en Iran et Irak et, vers l’ouest, jusque dans les Balkans.

Le fait de consommer des céréales ne constitue pas un problème en lui-même.

Lorsqu’elles sont complètes, qu’elles n’ont pas été sélectionnées génétiquement à outrance et qu’elles n’ont pas été aspergées de pesticides, elles regorgent de vitamines, de fibres et de sels minéraux et sont excellentes pour la santé.

L’orge, le petit épeautre, l’avoine manquent aujourd’hui à notre table, remplacés par le blé. Pourtant, consommées sous forme de graines que l’on laisse tremper (comme le riz complet) avant cuisson, ces céréales se cuisent en 10 minutes à la vapeur et sont délicieuses.

Le blé a de tous temps été sélectionné pour donner du bon pain et de beaux gâteaux, bien gonflés par l’action des levures. Les égyptiens et les romains utilisaient déjà des levures. Cela laisse imaginer comment cette céréale a de tous temps été sélectionnée pour être très riche en gluten.

Le problème n’est donc pas dans les céréales mais dans le blé tel qu’il existe actuellement.

Le régime Seignalet

Le régime Seignalet étend le principe de toxicité à la plus grande partie des céréales et en recommande également l’éviction du maïs, du seigle, de l’orge, de l’avoine, du kamut, de l’épeautre, du millet.

Ce sont selon son enseignement  des céréales qui ont mutées et qui sont donc indigestes, contrairement au riz ou au sarrasin, qui sont considérés comme digestes.

Ces céréales peuvent toutefois être réintroduites dans une certaine quantité dans l’alimentation après guérison des symptômes.

Je suis naturopathe et consultante en nutrition. Mon cabinet se situe au cœur de Toulouse, dans le quartier de Saint-Cyprien.

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