La sidération et la dissociation

La sidération et dissociation

La sidération et la dissociation

Si la sidération empêche d’agir au moment des faits, elle demeure un état de choc assez restreint dans le temps.

La dissociation traumatique, quant à elle, prive la victime de ses capacités émotionnelles dans la durée.

La sidération est un mécanisme de survie qui intervient lors d’un évènement traumatique.

Elle joue le rôle d’un mécanisme de sauvegarde : comme un « circuit électrique en survoltage » au sein duquel les appareils risquent de griller, le corps provoque une disjonction qui va isoler l’amygdale cérébrale afin de ne plus pouvoir faire secréter hormones, ni provoquer de réaction émotionnelle.

Si la sidération peut arriver à tout le monde, les individus ne sont pas tous logés à la même enseigne. « Des victimes vont être plus ou moins sidérées, parce que leurs cerveaux vont être plus ou moins vulnérables« .

  • La sidération, autant mentale que physique, est un phénomène qu’expérimentent les enfants qui sont soumis à des injonctions brutales, bloquantes, répétées et incompréhensibles pour leur psychisme.
  • Les personnes victimes de viol, lorsque l’évènement vécu est tellement terrorisant qu’il va dépasser toute capacité de comprendre ce qui se passe.

La dissociation est un autre mécanisme qui survient après la sidération et qui prive la victime de ses capacités émotionnelles dans la durée.

Cette dissociation traumatique renvoie à la description des victimes qui disent s’être senties « extérieures à leur corps« , sans perception de douleur ou d’émotion.

  • La stratégie de l’agresseur, ça va être de sidérer la victime pour pouvoir obtenir cette dissociation« . « La dissociation peut s’installer dans la durée et rendre la victime très vulnérable à l’agresseur ; elle est dans l’incapacité de réagir face à lui« .
  • Dans cette perspective, les reproches qui sont faits aux victimes : la dissociation n’a rien à voir avec la volonté de l’individu, ce qui rend les questions habituelles (pourquoi t’es-tu laissé(e) faire ?) tout à fait incongrues.

Si vous souhaitez en apprendre plus sur ces phénomènes, je vous conseille ce podcast en 6 épisodes de carnets de santé par Marina Carrère d’Encausse :

L’agression, la sidération

Par Muriel Salmona, psychiatre, fondatrice et présidente de l’association Mémoire traumatique et victimologie

Je suis sophrologue, mon cabinet se situe dans le quartier de Saint-Cyprien, à Toulouse.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *