In bed with a Brasilian

In bed with a Brasilian
Dessin au Pastel – Numérisé par Logiciel GIMP

Il y a 28 ans, un 28 décembre, je m’envolais vers le Brésil pour y passer cinq semaines de vacances.

Cette échappée m’avait été suggérée par un Carioca que j’avais rencontré quelques mois plus tôt à Paris, il occupait un vaste appartement à 3 blocs de la plage d’Ipanema. À mon arrivée, le logement accueillait un flux momentané d’amis venus des quatre coins du pays.

L’ambiance était explosive, mais j’avais une folle envie de promenades dans des forêts luxuriantes et de baignades dans les rivières et je me rendis à Isla Grange pour quelques jours. À ma grande surprise, j’appris en mettant le pied sur l’ile quelle était une destination très prisée en périodes de fêtes, les Brésiliens arrivaient par vagues pour y passer leurs vacances de Noël.

Pour observer les singes et la nature, il me faudrait revenir une autre fois.

Néanmoins, les jours s’écoulaient heureux entre bière fraiche, musique, promenades et danse le soir venu.

Un transistor et un air en vogue et tous les vacanciers improvisaient des chorégraphies sur la place du village. La nuit, c’était la magie des danses traditionnelles, les couples ondulaient étroitement enlacés sur des airs gais d’accordéon. Tous buvaient, plaisantaient et passaient d’excellentes fêtes de Noël.

Un jeune homme entreprit de me faire la cours avec beaucoup d’insistance. L’île était petite, à chaque rencontre, il mimait un délire romantique, et me répétait que j’étais la femme la plus belle qu’il ait vue de sa vie.

Il tenta une approche brutale qui consista à me plaquer contre un mur et à me laver tout le visage avec la langue.

Un soir, une des personnes présentes proposa de continuer la soirée sur sa terrasse. En chemin, nous rencontrâmes mon lessiveur qui sous prétexte de me connaitre, se joignit au groupe.

Arrivée à destination, je me dirigeais vers la salle de bain et entrepris de faire ce qui se fait fréquemment au Brésil, me déshabiller rapidement pour prendre une brève douche fraiche.

J’étais en train de me rhabiller quand soudain le jeune homme rentra en trombe dans la salle de bain et me poussa brutalement contre le mur en me réduisant au silence avec un lessivage facial encore plus enthousiaste que le précédent. D’une main il baissait son caleçon et de l’autre il tentait de relever une de mes jambes.

De mon côté, j’essayais de garder mon équilibre en m’agrippant à tout ce qui était à ma portée, ce qui m’empêchait de repousser efficacement l’attaque. Il m’entraina à travers toute la pièce dans un ballet bancal qui menaçait de s’achever dans une lourde chute.

Il m’écrasait contre tous les murs de la pièce en essayant de parvenir à ses fins, mais je réussis finalement à mettre une main ferme sur le lavabo et finis par lui envoyer une forte bourrade, ce qui le laissa très confus. Il se mit à balbutier des excuses et quitta les lieux à ma demande, tout surpris de la tournure des évènements.

Je le rencontrai plusieurs fois dans les jours qui suivirent et je pus constater que ma réaction avait calmé ses ardeurs. Il resta à distance jusqu’à la fin du séjour.

*

Après les fêtes, les vacanciers reprirent le chemin du retour et moi je retournai chez Paolo, prête à reprendre le cours de la première partie de mes vacances.

Ses amis étaient encore là et ce petit monde patientait jusqu’au Carnaval en buvant copieusement et en ondulant sur la musique qui arrivait de la rue. Ils étaient adorables, ils improvisaient des danses et des défilés, et moi je me régalais de les voir se déchainer sur des airs de samba.

Dans un salon miraculeusement vide et silencieux, un matin apparu comme par enchantement un sublime Rafael.

En entrant dans la pièce, je le vis allongé torse nu dans le hamac. J’ignorais ce qu’il faisait là à une heure si matinale en l’absence de Paolo mais mon ventre fit un petit plongeon quand je l’aperçus.

Rafael avait 30 ans, un physique d’athlète, un sourire éclatant et beaucoup d’humour. Il vivait à Sao Paolo et était venu savourer lui aussi les prémisses du carnaval. Il louait un appartement près de la plage. Sa famille et celle de Paolo étaient intimement liées, de là sa visite à une heure si insolite.

J’eus l’occasion de savourer un agréable petit déjeuner en sa charmante compagnie et la matinée fila comme dans un rêve. Nous partîmes continuer la conversation sur la plage, sur une terrasse et ensuite au restaurant.

J’appris au cours de la journée qu’il était hétérosexuel, un miracle dans le quartier. Ce bel individu poli, drôle et sexy adorait les femmes.

Il me proposa de me ramener chez lui par une promenade pieds nus sur le rivage, en chemin il fit glisser ses doigts le long de mon échine en me chuchotant quelques vers bien piquants et la balade se mua en flânerie érotique porteuse des meilleurs auspices.

Nous arrivâmes à son domicile et là…

…Il me jeta sur le matelas comme une valise, se déboutonna sommairement et se lança entre mes cuisses en me faisant hurler de douleur et de surprise. Je fis un bon qui me projeta hors du lit.

Rafael était visiblement stupéfait par ma réaction et se demandait ce qui m’avait ainsi soudainement contrariée.

Je lui demandais si c’était comme ça qu’il procédait d’habitude, et lui, très fier, me régala de récits d’ardentes étreintes avec des femmes qui hurlaient leur plaisir des heures durant.

Il aimait la passion, et la passion s’apparentait à une lutte féroce entre deux individus ; un homme vigoureux occupé à pilonner sa compagne avec un formidable entrain, et elle, poussant des cris d’Aras pour le bonheur de tout le quartier.

Rafael, encore tout ému à l’évocation de ces moments torrides, dans un élan de fantaisie, me mima même les puissants coups de reins dont il avait gratifié ses maîtresses. Je me demandais si quelque part en orbite ne tournaient pas quelques Brésiliennes en petit déshabillé de soie.

Puis il me proposa de même manière, avec sa joyeuse exubérance, un second sursaut d’ardeur et m’enjoignit de l’accompagner dans une bonne séance de martelage pour me remettre de ma première déconfiture.

Je déclinais poliment l’offre en lui expliquant que ma minette avait maintenant besoin d’une semaine de vacances et que moi je songeais à rentrer dans les ordres.

Tout confus, il se leva, s’habilla et se proposa de me ramener chez Paolo.

Le retour se fit en silence, main dans la main, regards pensifs. Nous marchions pieds nus sur le sable, chacun absorbé dans ses pensées.

Moi explorant cette tempétueuse conception du sexe, me demandant combien de femmes autour de moi trouvaient plaisir à se faire ainsi rudoyer, et lui je suppose qu’il se demandait pourquoi j’avais si brutalement changé d’avis.

Nous échangeâmes un chaste baiser et je ne le revis plus.

*

Les derniers jours de vacances s’envolaient et c’est à la terrasse d’un café que je rencontrai deux charmantes jeunes femmes qui se retrouvèrent assises à ma table.

Elles étaient intuitives et sagaces, intelligentes. Elles étaient habillées plus sobrement que les autres femmes.

Une d’elle, Maria, était médecin, et l’autre, prénommée Sonia, achevait ses études de Lettres. Nous passâmes un très agréable après-midi et l’alcool aidant, nous nous retrouvâmes à explorer avec beaucoup d’humour la nature humaine. Une confidence tirant l’autre, je leur retraçai en détail mon aventure musclée avec Rafael.

Elles s’étonnèrent un peu et me dirent que c’était tout à fait normal, que c’est comme ça que faisaient tous les hommes. Tu n’as jamais couché avec un homme avant ? Me demandèrent-elles avec des yeux tous ronds. Mais bien sûr ! Je répondis. Mais ça ce n’est pas coucher ça !

C’est comme ça pourtant ! Me rétorqua Maria.

Mais tu as couché avec beaucoup d’hommes avant ? Insista Sonia. Ils ne faisaient pas comme ça ? C’est curieux ! Moi j’ai couché avec 2 hommes dans ma vie, le dernier m’a jetée par terre, soulevée par la ceinture, claqué la porte sur une de mes chevilles et trainée sur le lit, j’ai cru que je n’y survivrais pas.

Mon Dieu… Et le premier ? Balbutiai-je.

J’avais beaucoup bu. Sa femme et ses gosses sont entrés dans la pièce et ils me sont tombés dessus à bras raccourcis. Elle hurlait des insultes, les gamins pleuraient et lui disait pour se défendre que c’était moi qui lui avait sauté dessus. Je me suis sauvée par la fenêtre et je me suis déboitée le genou !

Et moi, Reprit Maria, j’ai couché avec 3 hommes dans ma vie, le premier était trop soul pour bander, alors il s’est mis à me battre copieusement, heureusement les voisins sont intervenus. Le second a arraché mes vêtements aussitôt la porte refermée, m’a poussée sur le sol, a replié mes jambes derrière mes oreilles et m’a luxé le bassin. J’ai quand même remis ça sans trop le vouloir, un type est entré dans la salle de bain pendant que je me douchais et…

Ah !… Moi aussi ça m’est arrivé le coup de la douche !

Ah ben tu vois… tu disais que c’était la première fois.

Oui mais le coup de la douche c’était un type qui me suivait partout et qui est rentré dans la douche. Je n’avais pas l’intention de me doucher avec lui, il est juste entré et il m’a sauté dessus.

En suisse, personne ne rentre dans la douche ?

Ben non…

Ici au Brésil il faut toujours fermer sa porte à clé quand on prend sa douche.

Sinon ça veut dire que tu veux avoir de la compagnie sous la douche.

Je ne savais pas… Je n’aurais jamais imaginé que quelqu’un s’imagine…

Ça arrive quand on voyage je suppose, on ne communique pas partout de la même façon.

Mais excusez ma question, vous n’avez pas réessayé depuis ?

Non, on préfère les femmes douces, toutes chaudes et langoureuses qui ne font pas d’hématomes.

Nous sommes un couple ma jolie, me répondit Sonia. Les seuls hommes que je peux supporter au lit sont attachés et bâillonnés. Toutes deux éclatèrent de rire et ainsi se ferma pour cet après-midi le chapitre des mœurs violentes des hommes au lit.

*

Attachés et bâillonnés… Eh bien la voilà la solution ! J’aurais dû demander à Rafael de me trouver une corde pour l’attacher et profiter pleinement de son corps musclé. Il aurait fallu lester son bassin aussi pour plaquer ses colossaux coups de reins.

« C’est un fantasme, tout le monde rêve de ça en Suisse » je lui aurais claironné, pleine d’entrain, mais voilà l’assurance n’a jamais été mon point fort.

Ou « Je veux jouer » aurais-je lui souffler à l’oreille toute gaillarde. Mais voilà…

Allons, Momo, me dis-je… Je crois que ça n’aurait pas pu se terminer autrement. Il faut prendre sur toi et comprendre que dans une vie ce genre de choses arrive. À en croire Maria et Sonia, ce n’est pas si rare.

Mais bon, il est tout de même difficile de croire que par magie du sort tous les hommes d’un pays se comportent comme des singes quand ils se mettent au lit.

*

Les yeux perdus dans Rio qui devenait de plus en plus minuscule dans le hublot, je me mis à rêvasser sur mes vacances et le temps d’arriver à Genève j’avais complètement relégué ces deux incidents à une expérience cocasse dont je pourrai régaler mes copines.

La suite viendra bien des années plus tard, après avoir quitté définitivement la Suisse, vécu quelques années à Paris, rencontré mon époux, déménagé à Toulouse et mis au monde deux enfants.

Mes petits avaient 6 et 4 ans, je travaillais déjà depuis quelque temps pour une entreprise minière.

J’avais globalement de bons contacts avec mes collègues, et un jour, l’une d’elles me rejoignit dans mon bureau. Elle se pencha pour me demander discrètement si c’était vrai que j’avais séjourné en Amérique Latine.

Je lui répondis que oui, effectivement, j’y avais passé près de 2 ans dans ma jeunesse, et que je regrettais de ne pas avoir eu l’occasion d’y retourner.

Euh… mais… excuse-moi si je suis un peu indiscrète, mais… tu n’as pas trouvé euh… que les hommes sont des brutes ? Moi une fois, quand j’étais jeune, je suis allée au Brésil et j’ai rencontré un gars qui une fois au lit s’est complètement déchainé, Il m’a démis deux cervicales !

… ?!

Il m’a bondi dessus depuis la porte et ma tête a heurté le montant du lit. J’ai vu une myriade d’étoiles, j’étais à moitié assommée… Il s’est mis à l’œuvre sans même remarquer que j’étais toute estourbie à cause du choc. Le lendemain je ne pouvais plus bouger le cou et j’ai dû porter une minerve pendant un mois.

Le souffle coupé par cette révélation, je me mis à repenser au Brésil et au fougueux Rafael. Mon Dieu, l’aurait-elle par hasard aussi rencontré ?

Comment il s’appelait ?

Sandro, me répondit-elle. Pourquoi tu demandes ?

Rien, comme ça. Et tu l’as revu après ?

Ah ben non ! Je n’allais pas remettre ça quand même. En plus avec ma minerve…

Quelle histoire !

Mais toi ? Ça ne t’est jamais arrivé ? Parce qu’une copine à moi qui était partie travailler 6 mois dans un consulat français au Brésil a vécu quelque chose de similaire. Elle était dans une soirée chez l’ambassadeur de France, elle est allée se rafraichir à la salle de bain et le fils d’un ministre brésilien est arrivé en trombe pour lui sauter dessus ! Elle a glissé sur le carrelage mouillé et elle s’est fissurée une vertèbre.

Ils se sont croisés après, il ne comprenait pas pourquoi elle n’avait pas apprécié ses avances.

Ils sont sortis ensemble ?

Ben non, il était déjà marié, et puis bon… Un type qui en deux minutes te condamne à un mois de minerve et 30 séances de kiné… Elle n’est pas folle quand même…

Et sa femme, elle était à la fête ?

Je ne sais pas, je n’ai pas demandé. Mais elle n’a pas trop osé faire un esclandre, tu comprends, c’était quand même chez l’ambassadeur.

C’est fou quand même.

Oui mais toi ? Ça t’est arrivé aussi ?

*

Et puis, le volet final de cette histoire.

Nous étions au mois d’aout dernier, une belle chaleur, un samedi après-midi à feuilleter des magazines sur une terrasse, moment précieux de l’année quand mes petits œufs partaient en colonie.

C’est ainsi que le titre d’un article a éveillé mon attention.

« In bed with a Brasilian », en lettres de couleur, surplombant 2 pages divisées en 6 chapitres dans lesquels je me suis plongée sans attendre.

Voilà qui allait peut-être me donner des éclaircissements sur l’obscure notion de la sexualité au Brésil.

Le premier chapitre racontait l’approche directe du mâle ; l’insistance tenace, lorsque la femme convoitée refuse de céder à ses avances, et sa fâcheuse tendance à vous laver toute la figure avec sa langue en guise de baiser.

Tiens, comme mon visiteur de douches, pensais-je. Les grands coups de langue et les avances incessantes. Mais comment procèdent donc les Brésiliennes pour évincer les indélicats ?

Quelques lignes plus bas, j’eus la réponse ; les Brésiliennes disent « plus tard », et ne repassent jamais par là. Et si le gars insiste elles disent « plus tard » encore une fois et voilà le tour est joué.

Plus tard ? … Mais dans mon cas, à quel moment aurais-je pu dire « plus tard » ? En sachant que chaque fois j’allais retomber sur le fâcheux, ou après que Rafael m’eut enfourchée en vol comme une botte de foin ?

Ensuite, venait le chapitre de la conclusion de la drague. L’article mettait le doigt sur le pourquoi de ces passages à l’acte vigoureux qui étaient plus fréquents qu’on ne pourrait l’imaginer.

En fait, affirmait l’auteur, le Brésilien connait deux types de femmes, celles avec lesquelles on ne souhaite partager qu’une passion brève et brutale « para ficar », et celles qui laissent présager une romance plus longue et qui ont droit à un traitement plus clément.

Suivaient quelques témoignages d’Européennes qui étaient tombées dans le filet, et croyez-moi, elles étaient nombreuses à déclarer avoir été abasourdies par la violence de l’assaut et par les grands coups de langue ruisselants de bave.

Et quelques avis masculins aussi, d’hommes revenus de mission au Brésil. Ces braves avaient perdu quelques bonnes manières au bénéfice de l’art du rodéo, ce qui était plutôt surprenant pour les Européennes.

Mais que voulez-vous, s’excusaient-ils. Les filles là-bas vous regardent avec des yeux tous ronds quand vous vous penchez pour les embrasser et les caresser.

Un témoignage plus exhaustif que les autres retint mon attention. Un certain Pierre, attaché consulaire au Brésil, avouait que sa première conquête brésilienne s’était endormie pendant l’étreinte.

Mais la seconde, racontait-il, l’avait abordé de bon matin et ne comptait pas se rendormir de suite. Lasse d’attendre qu’il cesse de lui mordiller les orteils, elle avait pris les choses en main, l’avait enfourché d’autorité et lui avait ordonné de la besogner vigoureusement en menaçant de l’étrangler s’il n’accélérait pas la cadence.

Avec la troisième, il perdit ses dernières inhibitions et un beau jour, à l’apogée de son ivresse amoureuse, lui avait administré une vigoureuse fessée qui fût fort bien reçue. C’est à ce moment-là que le démon l’avait pris à bras-le-corps, il ne fut plus jamais le même.

De retour en Europe, il n’avait pu se résoudre à se contenter de tièdes sirènes et retourna au Brésil se promettre d’autres belles cavalcades.

En refermant le magazine sur le dernier mot de cette histoire, j’eus une petite pensée pour les Brésiliens qui séjournent dans notre pays. Pour eux non plus ça ne doit pas être facile, toutes ces filles qui s’échappent nues par les fenêtres, sans explications, prises de panique.

Peut-être devrait-on éditer un manuel à l’usage des touristes que l’on remettrait à chaque visiteur dès son arrivée ? Un petit résumé des habitudes des natifs qui les sensibiliserait aux mœurs sexuelles en vigueur dans chaque pays.

Si vous séjournez au Brésil, pensez toujours à fermer la salle de bain à double tour lorsque vous prenez une douche, pourrait-on alors y lire. Placez dans vos bagages quelques mètres de corde bien solide, il sera peut-être nécessaire d’attacher votre amant dans le lit.

L’idéal serait de prévoir une remise en forme avant le départ pour muscler les parties fragiles de votre corps telles que la nuque, les chevilles, et tout ce qui serait susceptible de se briser facilement.

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