
La terre a connu sa première période glaciaire il y a 2,4 milliards d’années, elle a duré 300 millions d’années. C’est la plus longue glaciation de son histoire, la glaciation huronienne.
Elle s’est produite bien avant l’existence des dinosaures
Puis est survenue la glaciation sturtienne, qui s’est produite il y a 720 millions d’années, elle a duré 60 millions d’années.
Pendant les 10 millions d’années qui ont suivi, la température est remontée, la terre a connu une période interglaciaire.
Puis la glaciation marinoenne est arrivée, elle s’est installée durant 30 millions d’années.
Ensuite la diversité a surgi, les algues sont apparues.
Il faudra encore quelques millions d’années pour que les bactéries commencent leur évolution, les organismes aquatiques simples tels que les éponges apparaissent jusqu’à plus de 5000 mètres de fond
Une autre glaciation survient entre 460 millions d’années et 420 millions d’années.
Les plaques terrestres dérivent, lentement, indéfiniment.
Puis les mers deviennent riches en vie.
Arrive la glaciation de l’andéen -saharie, c’est l’extinction de masse la plus importante de la terre.
Puis, il y a 500 millions d’années, la vie se recrée, foisonnante dans l’océan.
Les mousses et les lichens recolonisent la terre, il y a 350 millions d’années la terre s’est couverte d’une végétation abondante et diversifiée.
Les insectes apparaissent, des insectes de plus en plus grands, les plantes à fleurs.
La végétation réduit l’effet de serre.
La glace s’installe à nouveau.
Il y a 400 000 ans, la découverte du feu mène les hominidés à s’adapter aux régions froides.
La dernière période de déglaciation a débuté il y a 21 600 ans et a duré environ 10 500 ans
Les gigantesques calottes glaciaires qui recouvraient l’hémisphère nord jusqu’à la Belgique ont fondu.
Le niveau marin a augmenté de plus d’une centaine de mètres.
Ceci pour vous rappeler que la vie que nous représentons n’est qu’une étincelle, elle n’aura duré que quelques secondes à l’échelle de l’évolution de la terre.
Pendant ces quelques secondes, notre espèce a généré toutes ces histoires, toutes ces routines, toutes ces préoccupations, toute cette course vers des sommets, vers des illusions.
L’humanité, c’est une énorme locomotive lancée à toute vitesse, nourrie des besoins, des désirs, des rêves et d’une soif de richesse de milliards d’individus qui mettra longtemps à ralentir sa course vers l’inéluctable.
Et ça, il n’y a rien que vous puissiez faire, vous pouvez vous occuper uniquement de cette partie de vous dans tout ça ; ce que vous pouvez faire pour ralentir ce mouvement.
Peut-être que la nuit et le froid plongeront notre planète dans la guerre et la terreur…
Sans doute que le climat sera tellement perturbé qu’il sera difficile de trouver de quoi manger et de quoi se vêtir.
Peut-être que les glaces des pôles fondront irrémédiablement et que nous vivrons des épisodes majeurs, des tempêtes et des tornades qui détruiront toutes nos œuvres sur leur passage, nous laissant sans abris, sans soins, sans nourriture.
Mais nous sommes tous là, accrochés à ce peut-être… toute l’humanité.
Et si ce cataclysme était une chance ?
Sûrement que si tout que nous avons érigé s’effondre, beaucoup d’entre nous réaliseront à quel point il est insensé d’aller travailler la peur au ventre de faire des erreurs, insensé de craindre une hiérarchie ou une élite qui n’a que le pouvoir que l’on lui donne.
Certainement que dans les usines, celles où sont entassées des personnes mal payées, dans la chaleur des fours, dans le bruit des machines, tous lèveront la tête et réaliseront que ce qu’ils font depuis des siècles est aberrant.
Probablement aussi que ce jour, l’humanité mettra fin à ses pratiques absurdes en cessant de faire souffrir des animaux au nom d’un rendement qui a dévoré rapidement les ressources et l’air pur de la planète.
D’autres cesseront de croire que réussir dans leur vie, c’est avoir une belle montre, une belle voiture, une belle femme, une grande maison, un beau chien.
Peut-être que vous découvrirez en vous des capacités inconnues, une bienveillance inconnue, une capacité d’adaptation inconnue jusque-là et que cette force rendra étranges les préoccupations que vous aurez eues jusque-là.
Ou peut-être que vous mourrez pour laisser place à une nature qui continuera à se développer, à s’enrichir, à créer ces êtres magnifiques de plumes colorées et de poil si doux, évoluant finalement sur une terre qui redeviendra ce qu’elle aurait toujours dû être.
Vous avez la chance de faire partie de cette minuscule part d’humanité qui n’a jamais eu faim, jamais eu peur, mais chaque jour, vous créez des peurs.
Une peur sourde d’un futur incertain qui vous affaiblit et qui vous empêche de vivre dans la joie, une peur permanente qui a fini par entrer dans votre cœur et qui empêche d’autres émotions de bonheur, de plaisir, de s’y répandre.
Avoir peur n’empêchera pas l’inéluctable.
Pensez alors que peut-être ce jour où tout s’arrêtera sera le premier jour d’une nouvelle ère, pour une poignée d’êtres humains
Sûrement que la fin de tout signifiera pour ceux qui restent le début de quelque chose de jamais vu, un monde d’expérience, de valeurs, de partage.
Vous serez là ou pas.
La terre continuera de tourner, doucement, alternant nuit et jour pendant encore des centaines de milliers d’années, jusqu’au moment où elle sera avalée par le soleil.
Durant ce temps, quoi qu’il arrive, elle continuera de créer des nouvelles espèces, de recouvrir de végétation les espaces inoccupés, les murs, les fentes des vases, les espaces entre les carreaux de céramique érodés par les siècles.
Tout redeviendra vert, tout continuera d’évoluer lentement.
Sans nous, ou peut-être avec seulement une poignée d’entre nous.
Certains de nous disparaitront, d’autres s’adapteront, comme l’ont fait toutes les espèces jusqu’ici.
La terre crée chaque minute, son expérience est longue de millions d’années, notre impact sur elle est minime et le temps emporte tout.
*
Sinon, je suis hypnothérapeute. Mon cabinet est dans le quartier de Saint-Cyprien, à Toulouse.